الاثنين، 12 سبتمبر 2011

Essais Sclérométrique


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الجمعة، 9 سبتمبر 2011

Techniques de surveillance


Objectifs:
L’objectif de cette unité est que l’apprenant ait connaissance des technique de surveillance utilisées pratiquement pour prévoir la rupture suffisamment à l’avance

[III-U2] 1. Système de surveillance
L'objectif principal du système de surveillance est de fournir des informations sur l'évolution du phénomène de façon a pouvoir prendre les mesures nécessaires: on redoute soit l'accélération plus ou moins brutale du phénomène (la rupture), pouvant mettre en danger des vues humaines, soit le dépassement du seuil de déformation admissible sur un ouvrage. Les disposions incluses dans une surveillance comprennent donc essentiellement un contrôle (visuel ou par des instruments de mesure) de l'évolution, auquel succèdent un dépouillement et une interprétation qui amènent éventuellement a prendre des disposition de sécurité.

La surveillance d'un site fait intervenir différents acteurs dont il est bon de rappeler brièvement le rôle:

a-le maître d'ouvrage de la surveillance (maire de la commune concernée, gestionnaire de l'ouvrage menace...), qui décide d'une surveillance, définit ses objectifs, finance la mise en place et l'exploitation du système.
b-le géotechnicien spécialiste de stabilité des pentes, qui analyse le phénomène, détermine son évolution potentille, effectue les mesures ou contrôle leur réalisation, interprète les mesures, alerte le responsable de la sécurité s'il le juge nécessaire.
c-les techniciens spécialistes de l'installation du système, de sa maintenance, voir des mesures in situ lorsqu'elles sont très spécifiques.
d- les destinataires des messages d'alarmes
e- le responsable de la sécurité, qui décide de l'alarme, en général sur proposition du géotechnicien, et gère la crise.Système de surveillance

La mise en place d’un système de surveillance suppose de définir :

-les paramètres mesurés :
cinématiques : en surface (topométrie, extensométrie) ou en profondeur (inclinométrie),
piézométriques (en particulier, pression interstitielle au niveau de la surface de rupture) et hydrauliques,
météorologiques (pluviométrie, nivométrie) ;

-la position et le nombre des points de mesure ; dans les sites à risque grave, une redondance des systèmes de mesure s’impose ;

-la fréquence d’acquisition : mensuelle, hebdomadaire, quotidienne ou plus fréquente ;

-le mode de transmission et de dépouillement des informations ;

-leur exploitation, notamment en ce qui concerne les alertes (définition des seuils, des mesures à prendre).

Le suivi des déplacements s'est quelque peu répandu ces dernières années, grâce en particulier à l'automatisation et à la télétransmission des mesures, ce qui a permis leur multiplication, dans le temps et dans l'espace, malgré un coût certain. Les méthodes spatiales paraissent prometteuses (imagerie spatiale à plusieurs dates, géodésie spatiale), mais il ne faut pas négliger des méthodes plus classiques comme l'inclinométrie (déformation en profondeur), voire rustiques comme la fissurométrie ou l'extensométrie à fil tendu.
Toutefois une double question, d'une grande importance pratique, ne peut guère avoir de réponse satisfaisante aujourd'hui: un phénomène lent actuellement est-il susceptible d'accélérer rapidement, c'est-à-dire de passer d'un régime quasi stationnaire à une vitesse catastrophique accompagnant la rupture définitive, et, si oui, quelle est la date prévisible de rupture? En particulier, dans les matériaux rocheux à comportement assez fragile, il paraît impossible de fixer un délai précis avant la rupture: écroulements de falaises, carrières souterraines.

Un schéma de système de surveillance est donné à titre d’exemple sur la figure Voir . Le choix d’une solution dépend à la fois du glissement lui-même (vitesse et ampleur des déplacements), des personnes et des biens exposés, de l’objectif de sécurité visé et des contraintes de site (accessibilité par exemple).

Un système de surveillance peut être automatisé à un degré plus ou moins poussé ; dans certains cas, des systèmes entièrement automatiques (depuis l’acquisition des mesures, réalisée toutes les dix
secondes, jusqu’au déclenchement d’un feu rouge) sont recommandés, mais il ne faut pas négliger l’intérêt de l’avis de l’expert, après visite éventuelle du site, pour évaluer une situation critique...

La définition de critères d’alerte reste délicate, avec des risques de fausse alerte ou de défaut d’alerte. Dans le cas des coulées de boue et de débris, phénomènes à caractère répétitif sur un site donné, des seuils de déclenchement fondés sur la pluviosité sont envisageables, à condition de disposer de données météorologiques sur le site. La prédiction et l'alerte ne seront pas opérationnelles tant que les efforts de recherche nécessaires (techniques géophysiques notamment) n'auront pas été financés. Le déplacement des populations menacées reste la seule solution préventive si la stabilisation est techniquement ou économiquement irréalisable.

Le coût d’un système de surveillance comprend l’investissement initial et un coût de fonctionnement annuel; ce dernier peut varier de quelques milliers de euros pour un système rustique de suivi d’ouverture de fissures, à plusieurs centaines de milliers de euros pour la télésurveillance d’un glissement majeur.

[III-U2] 2. Guide pour le choix d'un système de surveillance

L'objectif de cette unité est de guider l'apprenant vers la définition du ou des systèmes de surveillance adapté à son problème, d'une part en présentant, pour chacun des éléments du systèmes, les questions qui doivent être poses, avec des indications sur les réponses possibles, d'autre part en donnant quelques exemples de systèmes de surveillance déjà réalisés.

Les éléments du système de surveillance

La définition d'un système de surveillance se décompose en trois familles d'éléments dont il faut décider de la composition et de la organisation:

-l'entrée du système: elle est constituée des paramètres d'évolution représentatif du phénomène. Qui vont faire l'objet d'étude.

Le choix des paramètres à suivre ou des phénomènes à détecter découle essentiellement des réponses que l'on peut donner aux questions suivantes:
quoi mesurer ? quoi détecter ?
où mesurer ?
avec quel types de capteurs?
à quelle fréquence les mesures doivent–elles être acquises ?

-le mode de traitement: celui-ci transforme les données brutes mesurées in situ en grandeurs adaptés à l'interprétation et les met à disposition pour action: il s'agit de choisir entre surveillance automatisée, partiellement ou totalement, et une surveillance manuelle.

-l'exploitation: elle comporte l'interprétation, en terme de sécurité, des sorties du système, en vue de définir les alertes et alarmes avec a l'aval les actions a mener dans les différents scénarios possibles qui ont té envisages.
 

Principaux éléments pour la définition d'un système de surveillance Voir
Organigramme d'un système de surveillance Voir
Algorithme de définition d'un système de surveillance à partir de l'objectif de sécuritéVoir
Quelques dispositifs de mesure
Pendule inverseVoir
Inclinométrie de forageVoir
Sonde électrique de mesure de pression interstitielleVoir
Pluviomètre enregistreurVoir

Méthodes de confortement


Objectifs:
A la fin de cette unité, l’apprenant sera en mesure d’identifier plusieurs méthodes adoptés pour renforcer ou stabiliser les talus.

[III-U1] 1. Introduction

Quand on veut consolider un glissement, peu importe que la surface de rupture soit circulaire, logarithmique, plane,...etc. Par contre, il est de la plus grande importance de connaître ses dimensions et d’avoir une idées sur son origine: surcharge, écoulement d’eau, altération des sols ou simplement ruissellement exceptionnel. Le choix de la méthode de consolidation en dépend.

Face à un problème de stabilité, une première solution consiste à s’affranchir des mouvements de la pente instable sans les empêcher. Deux types de solutions sont possibles :

-implanter ou déplacer le bâtiment, l’ouvrage d’art ou la route en dehors de la zone en mouvement, dans un secteur reconnu comme stable;
-concevoir l’ouvrage de telle sorte qu’il ne soit pas endommagé par le mouvement de terrain : soit en résistant aux efforts apportés par le mouvement de terrain (solution réservée aux petits glissements), soit en adaptant le mode de construction de sorte que les fondations soient dissociées du sol en mouvement.

La figure suivante présente le principe d’un dispositif de fondation sur pieux dans un glissement. Si ce type de solution n’est pas retenu, on est amené à conforter la pente avec l’une des techniques présentées dans les paragraphes ci-après.

Lorsqu’il s’agit de dimensionner un dispositif de confortement préventif, on recommande de prendre un coefficient de sécurité FS = 1,5 pour l’ouvrage en service. Dans une intervention de réparation après glissement, si le calage des caractéristiques mécaniques paraît de bonne qualité, le coefficient de sécurité demandé peut se limiter à 1,3. Si toutefois certaines caractéristiques du site sont mal connues, ou si les techniques employées sont susceptibles de perdre de leur efficacité avec le temps (colmatage de drains par exemple), ou encore si l’on ne peut tolérer de déformations, on choisit plutôt FS= 1,5.

[III-U1] 2. Terrassements

Les conditions de stabilité étant directement liées à la pente du terrain, le terrassement reste le moyen d’action le plus naturel. On peut distinguer trois groupes de méthodes de stabilisation par terrassement:

-les actions sur l’équilibre des masses : allègement en tête, remblai en pied ;
-les actions sur la géométrie de la pente : purge et reprofilage ;
-les substitutions partielles ou totales de la masse instable.

[III-U1] 2.1. Remblai de pied

Le chargement en pied d’un glissement est une technique souvent utilisée, généralement efficace. L’ouvrage, également appelé banquette, berme ou butée, agit par contrebalancement des forces motrices. Pour qu’il soit efficace, il faut réaliser un ancrage dans les formations sous-jacentes en place. Comme dans le cas d’un ouvrage de soutènement, le dimensionnement doit justifier de la stabilité au renversement, de la stabilité au glissement sur la base et de la stabilité au grand glissement. Mais en pratique, c’est la stabilité le long de la surface de rupture du glissement déclaré qui est dimensionnante. La stabilité au grand glissement suppose que :

-l’ouvrage limite les risques de reprise du glissement en amont ;
-l’ouvrage ne déclenche pas d’autre glissement, par exemple à l’aval.

[III-U1] 2.2. Allègement en tête

L’allègement en tête de glissement consiste à venir terrasser dans la partie supérieure. Il en résulte une diminution du poids moteur et, par conséquent, une augmentation du coefficient de sécurité. La méthode de dimensionnement consiste en un calcul de stabilité le long de la surface de rupture déclarée en prenant en compte la modi-fication de géométrie en tête. On peut également substituer le matériau terrassé par un matériau léger (polystyrène, matériau à structure alvéolaire, etc.).

[III-U1] 2.3. Reprofilage

Les conditions de stabilité d’un talus étant directement liées à sa pente, on peut assez simplement augmenter la sécurité par retalutage du terrain naturel. Dans ce sens, le procédé s’apparente à l’allègement en tête : il consiste en un adoucissement de la pente moyenne. Ce type de traitement est particulièrement bien adapté aux talus de déblais, et il est de pratique courante. Notons que l’exécution de risbermes a l’avantage d’améliorer la stabilité par rapport à une pente unique et de créer des voies d’accès pour l’entretien ou des travaux complémentaires. L’adoucissement de la pente est généralement mal adapté aux versants naturels instables car il met en jeu des volumes de sol très importants.

[III-U1] 2.4. Purge

Les techniques de terrassement s’accompagnent fréquemment de purges du matériau déplacé par le glissement. Cette solution est généralement limitée aux glissements de taille modeste. On peut, dans certains cas, purger l’ensemble du matériau glissé, à condition que la surface mise à nu soit stable.

[III-U1] 2.5. Substitution totale ou partielle

La substitution totale consiste à venir purger l’ensemble des matériaux glissés ou susceptibles de glisser, et à les remplacer par un matériau de meilleure qualité. Cela permet de reconstituer le profil du talus initial.

Il importe de vérifier la stabilité au cours des phases de travaux et celle du talus définitif dans lequel on prend en compte les caractéristiques du matériau de substitution et du matériau en place.

La substitution de matériaux glissés suppose que l’on connaisse le volume de matériaux concerné, que l’on excave plus profondément que la surface de rupture, et que l’on réalise des redans afin d’assurer un bon accrochage entre le substratum et le sol d’apport. La tenue des talus provisoires de la purge dépend des conditions de terrassement, de la météorologie, des hétérogénéités locales.

Des substitutions partielles sont souvent employées, sous forme de bêches ou de contreforts discontinus. Le coefficient de sécurité de la pente ainsi traitée peut être estimé en prenant la moyenne pondérée des coefficients de sécurité de la pente avec et sans substitution.

[III-U1] 3. Dispositifs de drainage

Dans la plupart des cas de glissement, l’eau joue un rôle moteur déterminant. Aussi utilise-t-on couramment les techniques de drainage, qui ont pour but de réduire les pressions interstitielles, au niveau de la surface de rupture lorsque celle-ci existe. Les différentes techniques qui peuvent être mises en oeuvre pour atteindre cet objectif relèvent de deux options fondamentales :

- éviter l’alimentation en eau du site ;
- expulser l’eau présente dans le massif instable. 

De nombreux paramètres conditionnent l’efficacité d’un système de drainage, en particulier la nature et l’hétérogénéité des terrains, la géométrie des couches aquifères, la perméabilité et l’anisotropie des sols, les alimentations et les exutoires. De ce fait, et compte tenu des difficultés de détermination de l’ensemble de ces éléments, le dimensionnement d’un système de drainage est fait en prenant un coefficient de sécurité plus élevé que celui pris pour d’autres techniques (terrassements, renforcements).

Comme la plupart des ouvrages, les dispositifs de drainage nécessitent un entretien régulier qui, s’il n’est pas réalisé, peut leur enlever toute efficacité. On distingue : les drainages de surface et les ouvrages de collecte des eaux, les tranchées drainantes, les drains subhorizontaux, les masques et éperons drainants, les drains verticaux, et enfin les galeries et autres ouvrages profonds. Toutes ces techniques peuvent être utilisées seules ou associées, ou en complément d’autres techniques de stabilisation.

[III-U1] 3.1. Collecte et canalisation des eaux de surface

L’objectif est de limiter les infiltrations dans le massif en mouvement. Les eaux peuvent provenir de zones de sources, d’un défaut d’étanchéité sur un réseau ou un bassin de stockage à l’amont ou plus simplement de l’impluvium et des eaux de ruissellement. En effet, les eaux de surface ont tendance à s’infiltrer dans les fissures, à stagner dans les zones de faible pente et aggravent ainsi une instabilité amorcée. Aussi les ouvrages de collecte des eaux (fossés, caniveaux, cunettes) et l’étanchéification des fissures de surface, bien que ne constituant pas des ouvrages de drainage à proprement parler, sont-ils réalisés en première urgence dans de nombreux cas de glissements. 

[III-U1] 3.2. Tranchées drainantes

Les tranchées drainantes sont des ouvrages couramment utilisés pour rabattre le niveau de la nappe. Elles sont implantées sur le site de façon à venir recouper les filets d’eau (lignes de courant dans un horizon homogène, couche aquifère, venues d’eau ponctuelles, etc.). Le choix de l’implantation (dans le sens de la plus grande pente ou dans un sens parallèle aux lignes de niveau, ou encore en épis), de la profondeur et de l’espacement des tranchées dépend des résultats de l’étude hydrogéologique et conditionne l’efficacité du drainage. Ces tranchées peuvent être réalisées de plusieurs façons :à la pelle mécanique,à la trancheuse et la haveuse de paroi.

[III-U1] 3.3. Drains subhorizontaux

Cette méthode est utilisée quand la nappe est trop profonde pour être atteinte par des drains superficiels. La meilleur justification de l’utilisation de drains subhorizontaux est le cas d’un aquifère assez perméable (sable, roche extrêmement fracturée) dont l’émergence est masquée par des terrains moins perméables (éboulis argileux). Le rayon d’action de chaque drain est faible. La méthode est souvent inefficace dans des formations argileuses (trop faible perméabilité, circulation trop diffuse). Toutefois, le rabattement de la nappe, si faible soit-il, pourra suffire dans certains cas.


[III-U1] 3.4. Masques et éperons drainants

Les masques drainants sont des ouvrages en matériaux granulaires grossiers mis en place en parement de talus ; leur rôle est d’annuler la pression interstitielle dans la portion correspondante de terrain, mais leurs caractéristiques très frottantes apportent également un gain de stabilité. Les éperons drainants sont des sortes de masques discontinus ; s’il est inutile ou difficile de réaliser un masque, on se contente de faire des saignées remplies de matériau drainant régulièrement espacées.

[III-U1] 3.5. Drains verticaux

Cette méthode consiste à réaliser des forages drainants verticaux équipés de pompes immergées. Elles est utilisée dans le cas de masse instable importante en glissement lent. On préconise ce système si la vitesse moyenne avant travaux est de l’ordre du centimètre par année, de façon à éviter un cisaillement prématuré des crépines. Si la vitesse est variable au cours de l’année, les travaux de forage doivent être effectués en période sèche, donc pendant les mouvements les plus lents. Les pompes seront opérationnelles dès la période habituelle de réactivation.

[III-U1] 4. Eléments résistants

Ces techniques ne s’attaquent pas à la cause des mouvements mais visent à réduire ou à arrêter les déformations. Elles sont intéressantes dans les cas où les solutions curatives (terrassements et drainages) ne peuvent pas être techniquement ou économiquement mises en oeuvre.On peut également introduire des éléments résistants à titre préventif, de façon à éviter les déplacements, dont une conséquence serait de diminuer la résistance au cisaillement des sols. La compatibilité des déplacements du sol et des structures doit être prise en compte lors du choix de ce type de technique.

[III-U1] 4.1. Ouvrages de soutènement

Les ouvrages rigides ne sont pas les mieux adaptés à la stabilisation des glissements de terrain puisqu’ils ne permettent pas de déplacement du sol. Aussi, quand l'ouvrage est suffisamment ancré et résistant vis-à-vis des efforts qui lui sont appliqués, il est fixe. L’état limite atteint par le sol en compression en amont est un état de butée puisque le sol se déplace plus vite que l’écran. Les efforts qui en résultent sont très importants.
Il est donc très rare de stopper un glissement par un mur fixe. Sur la route d’accès au tunnel du Fréjus (France), les murs ancrés au rocher ont eu leurs ancrages rompus suite à une trop grande mise en tension de ceux-ci. Et la rupture en traction d’ancrages est un phénomène très violent. Pour comprendre ce risque il est parfois bon de raisonner en forces mises en présence, on se rend compte alors que les efforts que doit encaisser l’ouvrage sont démesurés. 
Pour les ouvrages souples, Il s'agit de murs construits à partir d’éléments préfabriqués : murs en blocs préfabriqués, murs cellulaires, talus renforcés par géotextiles, armatures métalliques ou synthétiques, etc.
Ces ouvrages fonctionnent comme des massifs poids. On les dimensionne en vérifiant la sécurité vis-à-vis de deux mécanismes de rupture : la rupture interne (la méthode de calcul dépend du type d’ouvrage et de la modélisation de l’interaction sol-structure) et de la rupture externe.
L’ouvrage a une fonction locale, il protège une route par exemple, mais il suit le mouvement et sa déformabilité lui permet de le faire sans grand dommage. Les murs en terre armée de la route d’accès au tunnel du Fréjus se déplacent vers la vallée. C’est la présence d’un point fixe qui a entraîné des désordres.
Ces techniques, qui supportent des déformations du sol, sont couramment utilisées pour traverser des zones à évolution lente, impossible à arrêter au vu de leurs dimensions. Les calculs sont menés pour vérifier la stabilité interne et on vérifie que la stabilité générale n’est pas trop perturbée par la présence de l’ouvrage. La stabilité locale est en général assurée par le caractère monolithique de l’ouvrage.

[III-U1] 4.2. Tirants d’ancrages

Le principe consiste à réduire les forces actives du glissement et à accroître les contraintes normales effectives sur la surface de rupture. Pour ce faire, on ancre des tirants constitués de câbles d’acier multitorons dans le terrain stable situé sous la surface de rupture, et on applique en tête un effort de traction. Cet effort peut être réparti sur la surface du terrain par l’intermédiaire de plaques ou de petits massifs en béton armé. Dans de nombreux cas, les tirants sont combinés à un mur ou à des longrines.
L’utilisation de tirants précontraints suppose :
-qu’on ait déterminé la force d’ancrage nécessaire par mètre linéaire de glissement pour assurer une valeur suffisante du coefficient de sécurité ;
-qu’on justifie le choix et les caractéristiques des tirants

[III-U1] 4.3. Le clouage

Le clouage sert à transférer les efforts déstabilisateurs, poids de la masse qui glisse, vers la partie stable du sol par un mécanisme d’accrochage. Une masse solidaire et importante de sol est ainsi créée, dont la stabilité est assurée. La démarche de calcul d’un ouvrage cloué comprend d’abord une évaluation des forces à ajouter pour assurer la stabilité d’une grande masse de sol. Ensuite il faut trouver la meilleure répartition des ouvrages unités, (clou, pieu), en prenant en compte les problèmes d’accessibilité pour la réalisation.
Dans la pratique, la démarche proposée par les programmes de calcul, est un peu différente, car les efforts que l’inclusion peut reprendre dépendent de sa géométrie et de sa position dans la pente. Par tâtonnement, l’ingénieur améliore peu à peu son projet, en modifiant position et nombre d’inclusion.
Deux types de clouage existent, le clouage passif où la présence seule du clou assure le transfert des efforts et le clouage actif où le clou est préalablement mis en tension. Dans le premier cas, le frottement mobilisable sera maximum avec un déplacement, alors que dans le second, la mise en tension est censée supprimer tout déplacement lors du creusement.
La mise en place des inclusions est en général préalable au creusement, on renforce d’abord avant de créer le déséquilibre de masse.

[III-U1] 5. Cas des remblais sur sols mous

Lorsque le sol de fondation n’a pas la capacité de supporter la charge correspondant à la hauteur totale du remblai projeté (rupture à court terme), il est nécessaire d’employer des dispositions constructives qui assurent la stabilité de l’ouvrage en phase de travaux comme en phase de service, avec un coefficient de sécurité en général pris égal à 1,5.

Différentes méthodes sont employées pour limiter les risques de rupture, qui relèvent de trois principes :
-consolider le sol de fondation, et donc augmenter sa résistance au cisaillement, avant la réalisation du remblai (par pompage pour abaisser la nappe) ou pendant celle-ci (construction par étapes avec utilisation de drains verticaux) ;
-diminuer la charge appliquée au sol de fondation (construction du remblai en matériaux allégés) ;
-renforcer le sol de fondation en y incluant des éléments résistants (colonnes ballastées, pieux, substitution partielle ou totale des couches molles).


[III-U1] Activités
1-La technique "drains verticaux" est utilisée dans le cas de masse instable importante en glissement lent.
Vrai
Faux
2-Cliquez sur la bonne phrase.
**Le drainage consiste à tenter de maîtriser les circulations d'eau souterraine, c'est à dire de permettre à l'eau de s'évacuer pour éviter une diminution préjudiciable des pressions interstitielles.Cliquez ici
**Le drainage consiste à tenter de maîtriser les circulations d'eau souterraine, c'est à dire de permettre à l'eau de s'évacuer pour éviter une augmentation préjudiciable des pressions interstitielles.Cliquez ici
**Le drainage consiste à tenter de maîtriser les circulations d'eau souterraine, c'est à dire de permettre à l'eau de s'évacuer pour éviter une diminution préjudiciable des contraintes totales.Cliquez ici
3-Voici les principales techniques de traitement d'un glissement de terrain, cliquez sur la "Murs de soutènement"

Coefficient de sécurité


Objectifs
Cette unité a pour objectif de présenter la notion de coefficient de sécurité, donner la connaissance nécessaire à l’apprenant pour savoir l’évaluer. Egalement, l’apprenant est présenté aux différents facteur influençant la stabilité.

[II-U1] 1. Définition

Le principe de calcul de stabilité des talus consiste à déterminer le facteur de sécurité FS par lequel il faut diviser la résistance de la surface de glissement pour que la masse potentiellement stable soit à la limite de l’équilibre. Ce facteur peut être écrit de la façon suivante :

Q: cette valeur définit la sollicitation vectorielle ou tensorielle appliquée au massif (force H, force V, moment M).
Qmax: valeur maximale de Q.

Le facteur de sécurité pourrait être calculé, pour un paramètre sélectionné, en prenant le ratio de la valeur à la rupture, par la valeur calculée sous les conditions de projet de ce paramètre. On peut citer plusieurs exemples :

Fw = niveau de l’eau à la rupture / niveau de l’eau initial (ou de projet)
FL = chargement ultime / chargement appliqué
FS(Q) = amax (rupture) / amax (Q) ; Q : le chargement sismique d’accélération maximale amax

On distingue deux démarches pour le calcul de facteur de sécurité :

1. Dans la première, le glissement a déjà eu lieu, il s’agit d’une valeur de FS inférieure ou égale à 1, donc : 
- soit, on connaît la surface exacte et on cherche à déterminer, pour FS=1, les caractéristiques correspondantes. 
- soit, on a les caractéristiques et on cherche à déterminer la surface de glissement.

2. La deuxième, la plus fréquente, consiste à déterminer la marge de sécurité disponible et adopter les solutions adéquates pour améliorer la sécurité de l’ouvrage en répondant à des exigences en fonction de l’emploi des talus.

[II-U1] 2. Choix de la valeur du coefficient de sécurité dans le calcul de stabilité 

Le facteur de sécurité minimal FS adopté est assez rarement inférieur à 1.5. Il peut quelquefois être égal à 2, voire à 2.5 pour des ouvrages dont la stabilité doit être garantie à tout prix (grand risque pour les personnes, site exceptionnel), ou pour des méthodes dont l’incertitude est grande (analyse en contrainte totale avec risque d’erreur sur la valeur de la cohésion drainé Cu).

Pour certains sites peu importants ou pour certains ouvrages courants, et lorsqu’il n’y a pas de risque pour la vie humaine, on peut accepter des valeurs plus faibles pendant un moment très court ou pour des fréquences faible : 1.2 voire 1.1. Mais pour pouvoir se rapprocher ainsi de 1, c’est-à-dire de la rupture, il faut être sûr de la validité des hypothèses et des paramètres adoptés, ce qui souvent est difficile en géotechnique.

Le ci-dessous, nous donnent les valeurs de FS en fonction de l’importance de l’ouvrage et des conditions particulières qui l’entoure
FSEtat de l'ouvrage
<1danger
1.0-1.25sécurité contestable
1.25-1.4sécurité satisfaisante pour les ouvrages peu importantssécurité contestable pour les barrages, ou bien quand la rupture serait catastrophique
>1.4satisfaisante pour les barrages
La définition des seuils des facteurs de sécurité dépend de l’approche adoptée, des fréquences de sollicitations de l’ouvrage en question et du risque créé par la rupture. En condition normale, Fellenius propose un seuil égale à 1.25, alors que FS = 1.5 pour Bishop (l’approche de Fellenius est plus conservatoire que celui de Bishop).
[II-U1] 3. Calculer le coefficient de sécurité

Considérons un élément carré d’unité (dx = dy = 1) exposé aux contraintes normales s1 et s3 appliquées aux côtés de l’élément. Comme l’élément est assez petit, il est donc logique d’accepter que le plan de rupture soit une ligne droite. L’inclinaison du plan de rupture est définie par l’angle q. La rupture du milieu est normalement due aux contraintes de cisaillement développées à la surface de rupture. A partir des équations d’équilibre, la contrainte mobilisée de cisaillement tf et la contrainte normale mobilisée sf au plan de rupture peuvent être déterminées en fonction de s1 ets3.

Contrainte normale au plan de rupture:


Contrainte tangentielle au plan de rupture:
On définit le facteur de sécurité FS comme le rapport de la résistance au cisaillement disponible à la résistance au cisaillement mobilisée, ce qui traduit la réserve de sécurité dispose le terrain sous cette sollicitation (s1,s3) et en fonction du critère de rupture (c,f)
FS = Résistance au cisaillement disponible / Résistance au cisaillement mobilisée
Donc, on peut écrire:
En remplaçant les équations (1) et (2) dans l’équation (3), on trouve:
En mécanique et selon le critère de Mohr-Coulomb, nous pouvons prouver que l’angle du plan de rupture est égal à 45+f/2 par rapport à la direction principale s3. Il est uniquement fonction de l’angle de frottement. nous pouvons donc calculer la valeur du facteur de sécurité par rapport au plan potentiel de rupture. En remplaçant la valeur de q par 45+f/2 dans la relation (4), nous trouvons:
[II-U1] 4. Facteurs influençant la stabilité des talus
Voici quelques facteurs influençant la stabilité du talus
Le coefficient de sécurité est lié : 

a-à l’approche adoptée pour calculer ce coefficient;
b-à l’état de contraintes dans le milieu (Méthode adoptée) 
c-aux propriétés du milieu
d-à l’hypothèse de la forme de la surface de rupture


[II-U1] Activités
1- Complétez le texte lacunaire
La figure suivante montre un talus vertical dans un sol purement cohérent. La surface de glissement critique est inclinée à 45° de l'horizon (Pourquoi ?). La résistance au cisaillement sur cette surface est ???? , tandis que la contrainte de cisaillement qui tend à provoquer le glissement, est ???? Ainsi, le coefficient de sécurité est donnée par la relation ????. Supposons que H = 10m, c = 100 kPa, g = 20kN/m3, La valeur du coefficient de sécurité est égale à????

Essai Proctor


Essai Proctor = Quesako?
L'essai Proctor est un essai qui permet de déterminer la densité maximale du sol et des granulats analysé. Il fait parti prenant des tests qui doivent être effectués avant de se lancer dans le recyclage des déblais de chantier par ajout de liant.

L'essai consiste à tester la compacité du sol pour une teneur en eau variable. L'optimum PROCTOR est alors déterminé par le point maximal de la courbe qui donne la teneur en eau optimale pour une compacité maximum.

Pour bien comprendre le test, il suffit de faire l'expérience sur une plage : en allant vers la mer, le sable en amont est très sec. On s'enfonce facilement dedans. Sa compacité est très faible. Plus on avance vers la mer, plus la teneur en eau augmente, et moins on s'enfonce en marchant sur le sable jusqu'à obtenir une compacité optimum. Le sable est alors très dur sous les pieds (il est proche de la saturation: il n'y a presque plus d'air présent dans le sol). Ensuite, quand on s'approche encore de la mer, on s'enfonce de nouveau. Le sable est saturé en eau et sa compacité est amoindri. La courbe déterminée par l'essai proctor diminue alors. Il faut bien comprendre que ce résultat dépends de chaque sol et n'est donc pas théorique mais expérimental.

La densité sèche maximum et la teneur en eau maximum sont déterminées à partir des résultats de cet essai. Les sols sont testés in situ pour obtenir la "dry bulk density". Le résultat est divisé par la densité sèche maximale pour obtenir la compacité relative du sol en place.

Deux valeurs importantes seront utilisées par la suite : ɤ(dop) et W(op). La lecture de ces valeurs se fait sur la courbe Proctor comme indiqué sur le schéma ci-dessus.


Source = Wikipedia (http://fr.wikipedia.org/wiki/Essai_proctor) avec des commentaires personnels

LE PENETROMETRE PANDA


Norme XP P 94-105 

Le pénétromètre dynamique à énergie variable permet de réaliser des contrôles de la qualité du compactage des matériaux, non traités ou traités à la chaux au jeune âge, mis en œuvre et compactés. 

L’appareil est équipé d'un dispositif de mesure permettant le calcul de la résistance à la pénétration dynamique, en fonction de la profondeur. 

Cet essai s'applique au contrôle du compactage de remblais courants, comprenant notamment les ouvrages à fonction routière, ferroviaire ou hydraulique (construction des barrages et digues en terre), et à celui des remblais de fouilles et de tranchées.

Contrôle de compactage de remblais (Contrôle de chantier)     Evaluation de la résistance dynamique des sols (Etude de sol)
Le sondage est limité en profondeur en fonction de la nature des matériaux traversés et des matériels utilisés, et par les conditions de battage.
La méthode normée permet d'utiliser le pénétromètre dynamique dans l'une ou plusieurs des fonctions suivantes :
  • évaluer les épaisseurs de couche ;
  • vérifier que l'objectif de densification visé est atteint. Dans ce cas, il est nécessaire de classifier les matériaux mis en œuvre selon la norme NF P 11- 300, de connaître les objectifs de densification (pourcentage de la densité à l’optimum Proctor ou référence aux objectifs q2, q3, q4, tels que définis dans la norme NF P 98-331 et l’état hydrique des matériaux au moment des essais de contrôle ;
  • vérifier que le compactage est conforme à celui réalisé sur une planche de référence spécifique au chantier.

LE CONTROLE AU GAMMADENSIMETRE


Norme NF P 94-061-1 

Cet essai permettant de caractériser la compacité d’un sol demande de grandes précautions d’emploi du fait de la présence d’une source radioactive scellée au sein de l’appareil. 

C’est pourquoi une Personne Compétente en Radioactivité (PCR) est présente dans l’effectif du laboratoire qui assure le suivi qualité, sécurité et législatif de ce matériel.
Gammadensimètre
Notre demande de détention d’un appareil de type gammadensimètre a été validée auprès des services préfectoraux fin 2006. 

Notre autorisation de détenir et d’utiliser des radionucléides en sources scellées de source a été validée par l’Autorité de Sureté Nucléaire (ASN) en Mars 2008. 

Pour cet essai, il est nécessaire de connaître les références de compactage du matériau, il faut donc prévoir la réalisation d’un essai Proctor normal ou modifié (NF P 94-093) avant l’intervention au gammadensimètre sur site. 

Nos techniciens sont sensibilisés à la sécurité et feront respecter une zone de sécurité autour des points d’essais.